Merci

Publié le par 16pattesenvadrouille.over-blog.com

Au jus sucré des oranges, au sous préfet de Tetouan, aux odeurs des souks, aux couleurs des épices, à l’amertume du thé comme à son excès de sucre, aux étoiles du désert, aux artistes passionnés, au moelleux du gâteau dans le car et à la main souriante qui me l’offrait, aux vendeurs de paquets de mouchoirs à l’unité, à l’élégance du serveur du Tingis et à son thé à la fleur d’oranger, aux artisans experts, aux alpagueurs éconduits, à l’aridité des terres et à l’eau des ségas, au vent sec comme aux embruns, au pain de Maryam, aux chants de Hassan, au châle reçu, aux mains serrées, aux saluts échangés, aux formules de politesse à rallonge, aux dattes d’Azrou, au cactus de la plage, au sable des dunes, aux tagines quels qu’ils soient, à la Vache qui rit et au coca thérapeutique, aux msemmens chauds, aux thés offert avec le pain trempé dans l’huile, au choix des olives, au rouge de la terre, à tous les chauffeurs qui nous ont fait traverser le pays, aux chambres d’hôtel décaties, au douches froides et aux plomberies défectueuses, aux montages électriques artistiques, au vert des palmeraies et des arganiers, aux gargotes gourmandes, aux sardines du port, aux nuits à la belle étoile, aux canons de la Squala, aux antennes 5G déguisées en palmiers, au portrait du Roi en lunettes de soleil, aux ceintures de taxis sans attaches et aux attaches sans ceinture, à la moquettes sur les tableaux de bord, au plumeur de poulet, aux bivouacs sauvages, aux chèches salvateurs, aux aiguilleurs des gares routières, aux capuchons colorés des djellabas, aux sourires échangés, aux keftas avalés sur le bord de la route, aux babouches d’ici ou made in China, aux villages traversés et à leurs épiciers, aux grands taxis qui apprennent la patience, à la texture de l’amlou sur un morceau de pain, au miel d’oranger qui coule dans ma gorge, aux tas de ferrailles et aux arbres à plastiques, à la vie qui surgit là où on ne l’attend pas, au gazouillis des oiseaux, au chant du muezzin, aux ânes, mules et chevaux des routes et des champs, aux chiens errants, aux chats des médinas, aux chats des gargotes, aux chats des souks, aux chats des ports, aux chats des campings et aux chats des hôtels, aux chats des villes et à ceux des champs, aux chats qui miaulent, aux chats qui ronronnent, aux chats qui crachent et aux chats qui attendent, à Allah qui toujours pourvoit à nos besoins, à la dictée de la Kasbah de Taourirt qui nous mena à Ouarzazate, aux chemins qui ont usé nos semelles, aux bergers et à leurs troupeaux, aux soupes de fèves, à la joie de vivre de ceux qui ont peu, aux empreintes de fennecs, aux hommes qui boivent le thé et aux femmes qui font tout le reste, au soleil qui dessèche la peau, aux oiseaux inconnus, aux concerts de klaxons, aux vendeurs de fossiles, aux souffles coupés, aux femmes de Ouarzazate, au cumin du désert, aux mouettes grasses des ports, aux pâtisseries à l’amande et à la fleur d’orangers, à la diversité des paysages, aux dernières gouttes d’eau au fond de la gourde, au blatèrement des dromadaires, à la compagnie des feux et à ce qui y mijote, aux labyrinthes des souks et aux dédales des médinas, aux pigments de couleurs, aux dentelles de bois, aux tapis berbères, aux faïences éclatantes, au pisé des maisons, à l’accueil des nomades, à la générosité, aux échanges, aux partages, à tout ce que j’oublie mais qui vibre au fond de moi, à l’émerveillement constant et à la richesse des cœurs, au Maroc, merci. 

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V
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M
c'est vrai les récits sont vivants et très agréables à lire. merci pour tout ce qui m'a permis de revoir le Maroc en pensée
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E
Tu devrais écrire un livre de vos différentes aventures car tu écris très bien et du coup avec photos 🤗😘😘
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