Vers le sud

Publié le par 16pattesenvadrouille.over-blog.com

Auré et Charlotte ont croisé les italiano-espagnols déjà rencontrés il y a une semaine, Yelel, Silvia leur petite Ayla de 3 ans et enthousiasmés par la perspective de les rejoindre, nous voici déposés par un taxi perplexe avec quelques indications au bord d’une route au milieu de nulle part. Charlotte nous a annoncé 3 km de piste, bon… Ses estimations sont à revoir. Peu importe, nous distinguons au loin les roches décrites et cheminons à l’assaut de la piste poussiéreuse et rocailleuse, motivant les enfants fatigués en jouant au football avec une boîte de conserve rouillée dans la lumière du soleil couchant. A l’horizon, nous devinons Merzouga et ses dunes de sable. Les dromadaires déambulent au loin. Le site convoité se rapproche et nous sommes ébahis, un cirque formé de monts rocheux reliés par une énorme muraille de pierre, à priori une ancienne forteresse portugaise qui date d’on ne sait quand. Les petites dunes qui s’y appuient feront 2 jours durant le bonheur des enfants. Dans cette arène semi naturelle, nous partagerons de précieux moments de joie, de rires, de feux et de gargantuesques repas. Nous parlons anglais entre adultes, les enfants jonglent entre toutes les langues, français, anglais, marocain, peu importe, ils se comprennent. Puis chacun reprend sa route, jusqu’à la prochaine fois. 

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En attendant le car pour Alnif

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Au non sujet des déchets. Pour ceux qui ont déjà traîné leurs babouches par ici, oui, les abords des routes et de toute zone habitée sont jonchées de déchets. C’est à vrai dire la première image qui m’a frappée dès la descente du ferry. Ceci dit, nous choisissons volontairement de ne pas nous attarder là dessus. Nous ne sommes pas venus pour porter un jugement sur la politique de gestion des déchets du Maroc mais pour tenter d’accorder nos pulsations à celles de ce pays. Nous réglons notre focus sur la beauté, l’émerveillement et le surréalisme quotidien et on laisse bien volontiers le reste aux esprits moralisateurs ronchons. 

Vers le sud

 

Nous poursuivons notre route vers le sud, Alnif, Tazzarine, Zagora, peut être seront nous ce soir à proximité de Mhamid, aux portes des dunes. Les bus se font plus rares alors nous empruntons les taxis collectifs. Ce sont des Dacia Lodgy pouvant en principe transporter 6 passagers. Alors, on se rend à l’emplacement des taxis, on indique la destination souhaitée et on attend que le taxi soit rempli pour partir. Il est certain que cela réduit la liberté des déplacements mais cela apprend la patience et oblige à lâcher le contrôle des événements. Et puis, en attendant, on s’assoit contre un muret, on somnole, on grignote des dattes ou on boit un thé. Le taxi s’est rempli et nous partons. Après 100m, nous sommes finalement 9 passagers et le chauffeur. A chaque descente ou montée de voyageur, c’est les chaises musicales, une femme ne pouvant être assise près d’un homme qui n’est pas son mari. Alors on descend, l’un passe devant, l’autre derrière et l’on reprend la route. Sur le trajet, de petits villages s’égrènent, les écoles s’identifient par leurs murs colorés. Quelques palmeraies où le vert croquant tranche avec l’aridité poussiéreuse des alentours. Beaucoup de constructions hétéroclites, pas toujours achevées sans que l’on sache si le projet est abouti ainsi, suspendu momentanément ou abandonné précocement. Habitations en torchis, béton ou briques se mêlent aux cahutes en feuilles de palmier. Dans les étendues rocailleuses, quelques troupeaux de chèvres paissent,  des femmes ramassent des fagots de bois, voiles noires brodés de couleurs vives abritant les corps, souvent un petit enfant sur le dos. Sur les routes, moins d’ânes ou de mules attelés mais la bosse des dromadaires au loin et puis des vélomoteurs, des camionnettes, des sortes de motos à remorque bâchée ou non, des voitures, rideaux aux fenêtres.  A force de contempler les étendues de terre rouge et de cailloux gris, on en perçoit les nuances et les buissons et acacias subsistants en rompent l’apparente monotonie. La route se poursuit.

 

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L
Hey coucou les cousins! On espère que tout va bien, vous nous manquez 🙂
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E
coucou, encore un beau récit et de magnifiques paysages, gros bisous
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V
Joli parcours ! <br /> Dépaysement total !
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